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Le Quiet Quitting : étendue du phénomène et avis du coach

Le phénomène de Quiet Quitting ou le désengagement psychologique d’un employé afin de ne fournir que le strict minimum requis à son emploi.

Il est intéressant de constater comment un terme encore inexistant il y a peu, semble aujourd’hui faire partie intégrante de notre univers professionnel. Un phénomène qui ébranle, déstabilise et qui inquiète au sein de l’entreprise. Certainement à juste titre car, au travers du Quiet Quitting, il apparait que c’est tout un mode de fonctionnement qui soit remis en question et potentiellement ¨mis à mal¨…

Bien que les chiffres et les différentes enquêtes sur le phénomène se veuillent peu rassurants (Selon Gallup, en septembre 2022, 50% de Quiet Quitters seraient enregistrés aux US avec une augmentation d’environ 18% en Europe et plus particulièrement chez les jeunes de moins 35 ans), en quoi serait-il intéressant de prendre un peu de recul afin de réévaluer notre perception?

Que se passerait-il si, au lieu de résister, nous envisagions ce phénomène comme une opportunité? Une opportunité de faire évoluer et d’encourager la QVT (Qualité de Vie au Travail)? Une opportunité de développer au sein des entreprises le feedback, le coaching, le développement personnel et la responsabilisation? Qu’adviendrait-il des employés travaillant dans de telles structures?

L’avis d’Alexandra LEFORT, coach professionnelle certifiée.

Quiet Quitting
Quiet Quitting : profil type ou contexte professionnel ?

Il est intéressant de constater que le QQ n’a que peu à voir avec ce que l’on nomme de la paresse, mais bien avec une décision consciente d’un employé à réajuster son investissement afin qu’il corresponde à ce qu’il reçoit en contrepartie de la part de l’entreprise et de son management.

Il y a certes un aspect rassurant à réaliser que le détachement silencieux d’un employé n’est pas lié à de la fainéantise de la part de ce dernier. En revanche, cela implique donc que n’importe qui, placé dans un contexte ¨propice¨, serait susceptible de basculer dans le Quiet Quitting.
Il est important de prendre du recul pour analyser l’environnement dans lequel évoluent les équipes.

Comment déceler et prévenir ce phénomène de Quiet Quitting au sein de son entreprise ?

Bien que certains signes puissent amener un manager à se poser des questions quant à l’implication active de son collaborateur, en constatant par exemple le refus d’assumer de nouvelles missions, de faire des heures supplémentaires ou encore l’absence de prises d’initiatives, il reste délicat et complexe de formellement identifier l’état d’esprit du Quiet Quitter (de part sa nature humaine). Il est au même titre difficile de définir s’il s’inscrit dans une durée limitée ou non de la part de l’employé qui l’applique.

En revanche, ce phénomène amène à la prise de conscience que les conditions de travail ne sont désormais plus de simples facteurs périphériques mais bien centraux et primordiaux au bon fonctionnement de l’entreprise.
Il apparaît donc nécessaire de se poser un certain nombre de questions, telles que:

Quel est le rôle des managers de demain et comment les former?
Comment donner à un employé l’opportunité d’apprendre et de grandir au sein de l’entreprise?
Comment créer un environnement où l’employé est encouragé à se développer personnellement?
Comment démontrer de la reconnaissance et de la considération à un collaborateur? …

Prévenir le Quiet Quitting est devenu un enjeu incontournable pour toutes entreprises. Afin d’y parvenir, il est indispensable de se mettre à l’écoute de ses équipes et d’assumer une culture d’entreprise participative et collaborative. Il s’agit la d’actions concrètes pour faciliter, entre autre, la reconnaissance, les échanges et les feedbacks.

Chaque voix compte et c’est pour cela qu’il existe aujourd’hui des solutions hybrides permettant de remettre très concrètement les relations humaines au centre.